Ca fait une semaine qu’on est installé
dans notre chez nous. En quelques jours on n’a jamais pris autant de décisions.
Sachez quand même, si vous êtes candidats
à l’Alyah que choisir un opérateur de téléphone et un fournisseur d’accès à
Internet est dans ce pays très compliqué. Offre pas claire, liste des chaînes
indisponible et j’en passe.
A ce stade de mon installation, chaque
carton encore fermé est mon pire ennemi.
Au fil des jours, mon désir de ranger confine à une irrépressible envie de jeter. A
chaque fois que je récure un placard je maudis les anciens locataires sur 34
générations. « Comment peut-on
quitter un appartement dans cet état ? »
La machine à laver qui fonctionne 18
heures par jour me regarde du coin de l’œil. Si elle pouvait parler, elle me
réciterait les articles du Code du travail. « Si
tu me lâches, espèce de machine à la con je te flingue et je dépose à Ramallah alors
fais gaffe ».
Avec en fond sonore les infos
françaises, la violence à Marseille, l'université d’été du PS et les
massacres en Syrie, j’écume les pièces de l’appartement dépassée par l'immensité de la tâche.
Dans quelques jours, la grande rentrera au
gan, la petite rejoindra la crèche. Je n’en vois pas le bout. Je me dis qu’on a
trop de livres, trop de fringues, trop de bibelots, trop de vaisselle, trop de
tout.
Et si je profitais de cette nouvelle
vie pour quitter le verbe « avoir »
et investir celui de l’ « être » ?
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