20 août, 2013

Alyah - Episode 1 : dans les rues de Raanana...


 

Je suis arrivée il y a une semaine à Raanana. Pendant que ma fille de 5 ans compte ses premières fois dans la nouvelle maison (1er chabbath, 1er bain, 1er pipi, 1er dodo etc…), je tente d’apprivoiser cette ville.
 

J’essaie de me repérer sur Ahuza l’artère principale, de mémoriser le nom des rues. Je passe mon temps le nez en l’air. Je regarde les maisons, les immeubles. Je compte les feux jusqu’à chez moi.

A chaque rue qui porte un nom célèbre, je vois leur portrait défiler. Moshé Dayan, David Ben Gourion. Je suis intriguée devant les noms à consonances russes, j’essaie de percer le mystère en surfant sur le net entre deux cartons à déballer.

Dans combien de temps je pourrais rentrer chez moi tout en téléphonant sans prêter attention au chemin ? Quand est-ce que je pourrais indiquer sa route à une voiture perdue ? A quel moment, on pourra se passer du GPS Waze ?

En attendant je marche en me disant « c’est chez moi » convaincue que bientôt j’y aurais mes habitudes. Là je commanderais mon café Afour après avoir déposé la petite au gan et avant de m’asseoir sur les ban du Merkaz Klita où m’attendent 5 mois d’oulpan.  

Je me rappelle notre aisance dans Paris. « Prends le périph », « A cette heure-là, je ne  prends pas les voies sur berges c’est bouché ». « On a plus vite fait d’y aller en métro ». J’ai longtemps vécu à Porte de la Chapelle si bien décrite par Doc Gynéco, j’en connaissais les moindres recoins. A chaque magasin, je pouvais énumérer tous les commerces qui s’y étaient succédés.

Combien de temps on met à connaitre vraiment le quartier où on vit ? je n’ai pas la réponse, je pense que ce jour arrivera sans que je me rende compte. Ce sera un petit pas de plus sur le chemin de l’intégration en Israël. Ce si petit pays quand on n’y est à l’extérieur me parait aujourd’hui grand, très grand.

3 commentaires:

  1. Après 4 mois et demi d'Alyah, je peux témoigner que les rues, les commerçants, les panneaux finissent par former un nouveau quotidien et les habitudes reviennent vite... revêtues d'un nouveau visage. Et quand on s'en rend compte ça fait plaisir car on se sent chaque jour un peu plus chez soi dans ce pays, immense et minuscule à la fois. Il reprend taille humaine.
    Evidemment, il reste encore beaucoup de choses à apprendre, 5 mois d'oulpan pour se "réinventer" une vie, c'est trop court!

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  2. merci de ce petit mot, il m'encourage

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  3. Bon courage ! tuvas y arriver c'est sûr!

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