25 novembre, 2013

Deux ou trois choses à retenir des élections au Consistoire de Paris


Hier, se tenaient les élections au Consistoire de Paris.  La moitié des 26 élus (13) + 1 était renouvelé. Ont été élu, dans l’ordre

1Joël Mergui (AJC)
2 Sammy Gozhlan (Rassembler pour changer)
3 Elie Korchia (AJC)
4 Gil Taieb (Indépendant)
5 Alexandre Elicha (AJC)
6 Elisabeth Steiner (AJC)
7 Daniel Vaniche (AJC)
8 Anne Marie Boubli (AJC)
9 Alex Buchinger (AJC)
10 Murielle Schor (AJC)
11 Philippe Meyer (Tous ensemble)
12 Sabine Roitman (AJC)
13 Sarah Tellouk (AJC)
14 Yohann Boccara (AJC)

A l’issue d’une campagne particulièrement agressive, le résultat des urnes est sans appel : 11 des 14 élus proviennent de la liste du président sortant Joël Mergui qui a donc passé une très bonne soirée.
 

Ceux qui souhaitaient le voir prendre du champ par rapport à l’institution et choisir enfin entre la présidence de Paris et celle du Central qu’il cumule vont être déçus. Avec un tel score, on peut douter qu’il change de cap. 
Les électeurs ont parlé. Ils aiment Joël Mergui, sa fougue, son engagement, sa disponibilité, ses emportements, ses discours parfois trop longs, son envie d'être partout. Ils l’aiment c’est ainsi. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Pour moi ça relève du coup de foudre qui s’est opéré entre la communauté et le Grand rabbin de France Joseph Sitruk au début de son premier mandat. Le phénomène est difficilement explicable. Il se constate. Ses détracteurs n’ont qu’à attendre que l’amour s’émousse. Bonne chance, il est des couples qui vivent amoureux pendant des décennies.

Les 3 autres élus sont :
·         Philippe Meyer (Tous Ensemble)
·         Sammy Ghozlan (Rassembler pour changer)
·         Gil Taïeb (Indépendant)

 Que doit-on retenir de ce scrutin ?

« La communauté a bonne mémoire » : la liste « Tous ensemble » initiée par Dove Zerah n’a recueilli qu’un seul élu. Menée par Philippe Meyer qui se présentait comme candidat au poste de président, la liste n’a pas séduit. Il y a 4 ans, Dove Zerah avait été élu président avant de quitter son poste pour rejoindre la présidence de l’AFD. Un tour de passe-passe qui visiblement a laissé des traces dans les mémoires.
« C’est la fin d’une époque » : Yves – Victor Kamami, Michèle Rotman, Haïm Nissenbaum, Dorothy Benichou-Katz n’ont pas été élu. Noms bien connus de la communauté, les électeurs leur ont préféré cette fois-ci des candidats plus jeunes et parfois quasi-inconnus hors de la sphère locale de leur engagement. Pour moi, qui les ai vus en place il y a plus de 10 ans , c’est clairement la fin d’une époque. Le renouvellement d’une génération s’opère aujourd’hui. Il est regrettable que certaines personnes comme Dorothy Benichou-Katz, militante de grande qualité  en pâtissent mais globalement c’est à mon sens un cercle vertueux nécessaire et bénéfique qui s’enclenche. Elie Korchia, présenté comme un petit nouveau il y a 8 ans est aujourd'hui le 3e mieux élu. En 8 ans, celui qui est aujourd'hui Vice-Président de l'ACIP, s'est engagé sur tous les sujets. Je souhaite son succès et son parcours à Sarah Tellouck, injustement qualifiée de "candidature gadget" et qui a été élu hier.

« Le people c’est risqué mais ça paye » : Sa candidature a surpris et aiguisée la curiosité. Alexandre Elicha, patron de la marque Kooples était candidat sur la liste AJC. Loin de juger la sincérité de son engagement dont je ne doute pas, j’avoue, je n’ai jamais cru qu’il serait aussi bien élu. Soyons francs, vue la moyenne d’âge des  votants, il était possible que la notoriété de la marque qui vante les couples improbables ne passe pas. Et pourtant ça a fonctionné.  Nominal, le scrutin favorise néanmoins ce genre de surprises. Il y a 4 ans, Clément Weill-Raynal ("Tous ensemble"), signature bien connu d'« Actualité Juive » avait été le mieux élu sans pour autant faire une campagne très soutenue. Il y a des noms qui font tout le boulot ou presque. C'est d'ailleurs pour cette raison que les têtes de listes se les arrache en pré-campagne.
 

« La communauté ne rejette pas le cumul des fonctions » : L’élection dans un fauteuil de Gil Taïeb et Sammy Gozhlan le prouvent. Ces deux militants très engagés pour la défense d’Israël et dans la lutte contre l’antisémitisme ont été plébiscités.
 
 
Les électeurs de l’ACIP ne craignent donc pas la  transversalité ni le cumul des fonctions. Pour faire simple, il ne demande pas à un administrateur du Consistoire de ne se consacrer qu'à l'ACIP. Au contraire, une légitimité acquise dans une autres sphère de la communauté ( le cultuel, l'éducation, le social) est un vrai plus.
Le cumul des mandats n'est donc pas rédhibitoire pour les électeurs. hier soir, Joël Mergui a passé une bonne soirée et quelque chose me dit que ça ne risque pas de s'arrêter...
 

7 commentaires:

  1. Bonjour,

    Connait-ton le chiffre, certainement faramineux, de l'abstention ?

    Merci

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  2. pas encore, dès que je l'ai, je le poste.

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  3. Un bémol à cette analyse intéressante : le terme de "communauté" utilisé ici comme représentatif de la communauté juive. Il serait plus juste de parler de certains "fidèles" et "donateurs actifs" des différentes synagogues consistoriales, qui, rapportés à l'ensemble de la communauté juive parisienne, doivent être aussi représentatifs que les électeurs d'une république bananière (il serait intéressant, à ce titre, de connaître le nombre total de votants). Quant au "coup de foudre" de la "communauté" envers le Grand rabbin Sitruk au début de son mandat, ne serait-il pas plus juste de parler de "coup de foudre de la communauté orthodoxe" ? :)

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  4. non je ne pense pas que ce coup de foudre ait concerné seulement la communauté juive orthodoxe. j'ai été le témoin de ce phénomène. il dépassait largement le monde orthodoxe/ ensuite, sur le vocable "communauté", je suis d'accord mais je n'ai pas trouvé autre chose que ce terme générique.

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  5. A QUAND UNE ORGANISATION JUIVE CONSISTORIALE OU TOUT LES TENDANCE DU JUDAISME SERAIENT UNE SEULE ORGANISATION HABAD ROTENBERG ET AUTRES DS UN MEME LIEU POUR GERER LES INTERETS D UNE SEULE COMMUNAUTÉ LE RESTE DES BLA BLA OU çà ù DE LA POPULATION JUIVE DE PARIS N EST NULLEMENT REPRÉSENTE NI PAR L ACIP NI PAR LES AUTRES LZE O DE UNION COMMUNAUTAIRE N EST PAS L LE OH LA DU COMMUNAUTARISME

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. le taux de participation : le nombre de votants a été de 5.352 avec 5.216 suffrages exprimés, sur 31.050 électeurs.

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