La première fois que j'ai entendu parler de "Liberace" c'était dans "Misery". Katie Bates qui jouait le rôle d'Annie l'adorait et virevoltait au son de ses melodies. A l'époque où j'ai vu le film de Bob Reiner, pas d'Internet, juste le CD-ROM de l'encyclopédie Universalis qui n'y faisait pas allusion.
Liberace passera animaient des shows baroques à la télé et à Las Vegas. Sorte d'André Rieu avant l'heure qui aurait muté avec Elton John grande époque, il vulgarisait la musique classique peinant à cacher deux sentiments :
- son manque de reconnaissance du monde de la Musique pour son talent certain
- son penchant pour les garçons
Mort du sida en 1987, Liberace fait aujourd'hui l'objet d'un film "Ma vie avec Liberace" de Soderbergh en compétition à Cannes. Le film qui sera projeté le 21 mai s'attarde plus spécifiquement sur sa rencontre et sa liaison avec Scott Thorson. Le film qui réunit Michael Douglas et Matt Damon n'a pas trouvé de distributeurs aux Etats-Unis. Ce biopic jugé trop gai outre-Atlantique est sorti là-bas directement en DVD chez HBO.
Avant ce film, "Liberace" a été le sujet d'un bon livre d'Amanda Sthers. On y apprend notamment que comme Elvis, il a eu un frère jumeau mort in utero.
Hier, Liberace aurait 93 ans. Il est mort il y a 25 ans. Il laisse un style bien à lui ,qui même de son vivant était dépassé. Il suffit de voir une de ses prestations sur YouTube pour se dire que le mot Kitsch a dû être inventé pour lui.
De son vrai nom, Wladziu Valentino Liberace était né dans un milieu modeste. Bien que contrairement à ce qui a souvent été dit et écrit, sa mère ne l'a pas appelé ainsi en hommage à Rudolph Valentino, le destin respectif des deux hommes comporte un point commun.
L'acteur italo-américain avait lui aussi passé la majeure partie de sa courte carrière ( il est mort à 31 ans) à démentir les rumeurs sur son homosexualité. Ses deux mariages ratés avec des lesbiennes notoires ( lire le très bon "Hollywood Babylone" de Kenneth Enger) n'ont jamais fait taire les rumeurs. Même sur son lit de mort, Rudolph Valentino lança aux médecins qui lui administraient un traitement de cheval "Et là, je me comprte comme une tapette à poudre peut-être ?". Liberace aura la même attitude que l'idole de sa maman attaquant jusqu'au bout tous les tabloïds qui osaient évoquer son homosexualité.
Les temps ont changé... Enfin il paraît.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire